Dirigé par Françoise Fromonot et Béatrice Jullien, avec Emilien Robin et David Albrecht
ENSA Paris-Belleville, Studio de PFE, session 2021-2022
Fabriquer des formes de cohérence environnementale à partir de fragments hérités, produits dans le temps et dans l’espace par des logiques qui s’ignorent : le problème vaut aujourd’hui pour la théorie comme pour le projet. Dans cet esprit, le programme de ce studio propose aux étudiants de prendre position sur la crise dite « écologique » en construisant une critique à la fois cherchante et agissante de l’état des choses, mise au service de réflexions concrètes sur un territoire donné.
L’aval de la Seine entre Mantes et Vernon a ainsi été pris comme un réservoir de situations types, révélatrices de domaines, d’échelles et de problèmes interdépendants. Les enjeux en ont été identifiés en mobilisant des ressources de toute nature, les intentions, les idées, les idéologies qui ont présidé à la fabrication de ce territoire dégagées par des investigations de terrain. A partir des problématiques mises en évidence, les interventions cherchent à donner corps à une philosophie de la durabilité basée sur l’idée de « ravaudage ».
Cet outil concept suppose des reprises, et c’est bien de cela qu’il s’agit, repriser autant que reprendre. Ce propos bricoleur informe les interventions grandes et petites, délestant le projet de sa tentation abstraite et totalisante au profit d’un opportunisme éclairé et joueur. La notion d’héritage prospectif, qui oriente l’horizon du studio, y trouve une forme de réalisation, dans un souci de la dimension matérielle et constructive qui constitue une autre caractéristique de sa démarche.